Moins de pression, plus d’impact : et si l’été était votre atout caché ? 

On court pour tout terminer avant de partir, on rattrape les urgences dès le retour, on jongle avec les absences… et la rentrée déboule, souvent chaotique, avec ses priorités qui s’empilent. Les congés d’été, censés offrir une respiration, finissent par être une simple parenthèse dans une course continue. 

Et si on utilisait l’été autrement ? Pas pour en faire une période “productive” au sens classique, mais un vrai moment de régulation : pour avancer sur des sujets qu’on repousse, pour poser les bases de la suite, pour communiquer différemment. Individuellement comme collectivement. L’été offre une opportunité précieuse à condition de l’aborder avec méthode. 

L’été, un temps individuel pour structurer, approfondir… et créer 

L’été est l’un des seuls moments de l’année où l’on peut travailler sans pression immédiate. Le ralentissement général – moins de sollicitations, moins de réunions, moins d’interruptions – libère un espace rare : celui de la concentration, de la réflexion et de la créativité. 

C’est l’occasion de :

  •  Finaliser ou relancer des dossiers de fond que l’on repousse depuis des mois (structuration de projet, analyse stratégique, synthèse, note de position) ; 
  • Réorganiser ses outils, son agenda, ses priorités de façon plus cohérente ; 
  • Revisiter certaines idées mises de côté ou jamais explorées par manque de temps ; 
  • Formaliser de nouvelles propositions ou approches ; 
  • Nourrir sa créativité par de la veille, de la lecture, de l’écriture libre, voire des essais de formats innovants (maquettes, prototypes, canevas vierges…). 

Là où l’année impose de produire vite, l’été permet de produire autrement – avec plus de sens, plus de qualité, parfois plus d’originalité. C’est souvent dans ce calme relatif que surgissent des intuitions nouvelles ou des solutions inattendues. 

L’été, un moment stratégique pour tester une autre communication interne 

La tentation est grande de “faire pause” sur la communication interne pendant les vacances. Mais cette période présente au contraire plusieurs avantages : l’attention est moins dispersée, la pression diminue, et les collaborateurs sont plus réceptifs à des formats différents. 

Ce que permet l’été : 

  • Étaler les messages dans le temps, sur plusieurs semaines, pour compenser l’absentéisme partiel ; 
  • Éviter la surcharge d’informations en jouant sur des formats plus visuels et légers (capsules vidéo, messages audio, contenus carrousel) ; 
  • Travailler l’intention plus que l’annonce : expliquer une vision, expliquer un changement à venir, ouvrir un chantier plutôt que de clore un sujet ; 
  • Valoriser ce qui est souvent invisibilisé : coulisses, témoignages, initiatives en cours, retours d’expérience ; 
  • Expérimenter de nouveaux canaux ou rythmes de diffusion (Teams, WhatsApp, mini-séries sur intranet ou newsletter séquencée). 

Résultat : une communication plus douce, plus incarnée, qui entretient le lien sans saturer, et qui prépare le terrain pour la reprise sans attendre le grand rush de septembre. 

L’été, une période stratégique pour poser les bases d’une rentrée claire 

Profiter de l’été, c’est aussi se donner les moyens de ne pas redémarrer en mode réactif. Il est possible – et souhaitable – d’utiliser cette période pour structurer la suite. Par exemple : 

  • Anticiper les grandes séquences de septembre-octobre : réunions clés, livrables, lancements de projets ; 
  • Clarifier les priorités collectives pour éviter l’effet entonnoir de la rentrée ; 
  • Préparer un plan de formation pour les équipes, avec des parcours ciblés, des créneaux déjà posés et une vision partagée des besoins ; 
  • Tester ou roder certains outils, méthodes ou routines dans un contexte moins tendu ; 
  • Initier une dynamique participative : consultation en ligne, sondage d’alignement, contributions asynchrones sur des documents partagés. 

Autant d’actions simples mais structurantes, qui permettent à chacun de revenir avec des repères, pas juste une liste de tâches. 

L’été est paradoxal : c’est un moment où l’on pourrait croire qu’il ne se passe rien, alors qu’il permet justement d’avancer autrement. Moins d’agitation, plus de clarté.  

Ce n’est ni une période perdue ni un simple sas de décompression, c’est un levier à part entière. Bien utilisé, il permet d’aligner les intentions individuelles et les dynamiques collectives, de transformer un creux apparent en impulsion stratégique.